03 05 2023 - correcteur hormonaux - 1

Les correcteurs physiologiques hormonaux par le Docteur de Jaeger :

Par le Docteur Christophe de Jaeger – Extrait de ‘’Bien vieillir sans médicaments’’ aux éditions du Cherche Midi

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Le principe de la correction physiologique hormonale, qu’elle soit globale ou partielle, est de commencer par le diagnostic clinique et biologique précis de la carence hormonale à traiter. C’est une étape fondamentale et incontournable. Une fois le diagnostic établi, il faut éliminer toutes les contre-indications avant d’envisager un plan d’action.

Le point essentiel dans toute correction à visée physiologique est l’emploi de substances biologiquement identiques. La substance introduite dans votre organisme doit être exactement la même que celle produite par votre organisme sain et jeune ; La fabrication d’une molécule peut être totalement ou partiellement synthétique (chimique). Seul le résultat compte : il faut arriver à du ‘’biologiquement identique’’, quel que soit le mode de fabrication. La terminologie de type ‘’d’origine naturelle’’ ne veut donc rien dire physiologiquement parlant et n’a que des ambitions commerciales.

Rares en Europe les médecins qui ont une expérience de la prescription et du suivi patient bénéficiant de thérapies hormonales antivieillissement. Avec une exception, les thérapies hormonales substitutives de la ménopause. Cependant, celles-ci ne sont pas prescrites dans un objectif, mais le plus souvent seulement pour atténuer les bouffées de chaleur. En revanche, elles restent, de fait, le principal traitement hormonal ‘’antivieillissement’’ actuellement utilisé chez les femmes, car il agit sur le vieillissement de la peau, des os, des muscles, du cerveau… Les hormones dont nous parlons ont une activité sur la santé (au sens de bon fonctionnement de l’organisme) et la longévité. Nous sommes bien loin des polémiques qui font rimer hormones avec cancer ou dopage : les hormones sont la vie.

Les hormones : des messagers chimiques

La coordination des fonctions exercées par nos différents organes repose sur des systèmes de communication présents au sein de notre organisme pour maintenir notre équilibre fonctionnel indispensable à la vie. Le système endocrinien est un système composé de glandes qui sécrètent des substances chimiques, les hormones, lesquelles vont agir sur des récepteurs spécifiques et déclencher des réactions diverses. Ce sont des substances de natures organiques très variées, qui dérivent du cholestérol, des protéines ou d’acides aminés.

D’une manière générale, les hormones apparaissent comme des messagers chimiques qui occupent une place essentielle dans presque toutes les fonctions organiques ? Certaines sont indispensables à la croissance de l’organisme, au développement des facultés cérébrales, à la différenciation sexuelle et aux fonctions de reproduction. Nous ne pourrions pas fonctionner sans hormones dans notre organisme : cette réalité est toute simple à comprendre. Sans hormones, nous serions tous morts !

A des degrés divers, la plupart des hormones interviennent dans les différents métabolismes protidiques, lipidiques, glucidiques, hydriques et minéraux. Elles sont les agents principaux du maintien de l’équilibre physiologique dans l’organisme. Certaines ont un rôle particulièrement important dans l’adaptation des notre corps aux agressions extérieures (adrénaline, cortisol…).

Les hormones sont-elles dangereuses ?

Les hormones en tant que telles ne sont ni simplement miraculeuses, ni mauvaises ou dangereuses en soi. Elles véhiculent toutefois des mythes qui contribuent à les diaboliser. Les hormones biologiquement identiques ne provoquent pas de cancers, sinon l’espèce humaine n’existerait plus.

N’oubliez pas que ce sont les personnes jeunes qui ont un maximum d’hormones dans l’organisme ! Donc selon la logique simpliste ‘’hormones=cancers’’, elles devraient toutes mourir. En revanche, mal utilisées, sans respecter les précautions d’usage et de suivi, elles peuvent stimuler les cancers hormonodépendants. Les hormones sont donc les outils qui sont susceptibles de se révéler très utiles au maintien du Capital Santé si elles sont gérées avec compétences et dans le respect de la physiologie.

Le Docteur Christophe de Jaeger est médecin et son travail est centré sur la physiologie de la sénescence depuis plus de 30 ans.

Il a développé en particulier la notion d’âge physiologique (différent de l’âge chronologique et

de l’âge ressenti) et sa prise en charge afin d’optimiser le capital santé de chacun et de lui conserver le plus longtemps possible ses capacités physiologiques. En d’autres termes, rester en bonne santé le plus longtemps possible.

De formation initiale gérontologue, il a rapidement complété son cursus à la faculté des sciences en biologie de la sénescence. Il enseigne à la faculté de médecine de Paris et de Lille et également à la faculté des sciences dans le Master de biologie du vieillissement. Il a écrit ou coécrit de nombreux livres dont une dizaine grand public, ainsi que de nombreux articles scientifiques.

Son dernier ouvrage grand public  »Médecine de la Longévité : Une révolution ! » est publié en octobre 2023 chez Guy Trédaniel éditeur.